La promotion des Terminales a débuté son année en beauté, en embarquant le mardi 3 septembre pour Naples, accompagnée des professeurs principaux et d’autres membres de l’équipe pédagogique. Alors que l’été se prolonge sur la côte amalfitaine, le groupe découvre des lieux mythiques et s’immerge dans l’histoire.
Focus sur Herculanum, assez méconnue du grand public
C’est à Charles Bourbon que les jeunes doivent de pouvoir admirer les vestiges de l’ancienne ville grecque, ensevelie par une première explosion du Vésuve, avant que la célèbre Pompei ne subisse le même sort. Les élèves y découvrent, comme figés, les scènes et lieux de la vie quotidienne de cette ville balnéaire et de ses habitants. L’on déambule entre les maisons de riches propriétaires, les commerces et les jardins. En effet, si un cinquième de la population était constitué d’esclaves et de personnes en situation de pauvreté, les autres habitants étaient de CSP moyenne à élevée. Bâtisses, fresques et éléments de décor sont là pour en témoigner.
Cette observation est d’autant plus facile que la qualité de conservation des habitations, objets et… squelettes est stupéfiante !
Squelettes ? Certains habitants ont en effet tenté de prendre la fuite par la mer quand les premières explosions volcaniques se sont fait entendre. Ils sont restés coincés sur place par les boues volcaniques, refroidies par les pluies ruisselantes de l’automne. C’est ainsi un excellent matériau « de conservation » qui s’est abattu sur eux, permettant aux archéologues du XXe siècle de retrouver les restes humains et matériels, qui ont été bien moins dégradés à Herculanum qu’à Pompei. Dans cette ville, les cendres brûlantes ont calciné toute matière organique.
Mais encore…
La visite de Pompei le mercredi après-midi a été d’autant plus enrichissante que nous étions en mesure d’imaginer de nombreux éléments de détails présents à Herculanum, pour « reconstituer » virtuellement les décors de la grande Pompei, qui comptait à l’époque de l’éruption 20 000 habitants ! Cité riche en échanges humains et commerçants…
Le jeudi matin, nous découvrons à Oplontis la villa ayant appartenu à la femme de l’empereur Néron. Demeure magnifique, à l’écart de la ville, pour mieux s’y reposer, et dotée d’une grande piscine entre autres commodités.
L’après-midi, c’est après le passage d’un orage impressionnant et de pluies diluviennes, que nous renouons avec l’antiquité grecque qui a façonné Paestum, cité mêlant styles dorique, ionique et corinthien. Certains temples, comme celui d’Hera, bâti avant le Parthénon d’Athènes, n’ont rien à envier aux sites de la Grèce actuelle, et nous montrent ô combien la grande Grèce antique était étendue !
Vendredi, Naples découvre ses charmes.
Nous commençons par le musée archéologique qui déploient de nombreuses collections, notamment alimentées par la lignée espagnole des Bourbon qui a initié les fouilles d’Herculanum et Pompei. Sculptures, mosaïques en fines tesselles, peintures, objets de la vie quotidienne ou d’apparat, tout est occasion de s’émerveiller des splendeurs et savoir-faire du passé.
Puis, après un déjeuner libre, nous arpentons en petits groupes les rues de Spaccanapoli, quartier constituant une partie du centre historique. Nous sommes conduits par des guides au tempérament bien local : humour et franc-parler émaillent leurs témoignages et commentaires, pour nous plonger dans la vie d’aujourd’hui qui résonne à chaque coin de rue avec le patrimoine du passé, dans les rues comme les églises.
Et déjà… il est temps de nous envoler à nouveau pour renouer avec notre vie francilienne. L’année est lancée, et chacun a des étoiles plein les yeux, et l’énergie nécessaire pour plonger dans le programme qui nous attend à La Pro !
Un grand merci à Marc Lefort, responsable pédagogique des Terminales, et à l’équipe d’accompagnateurs qui ont rendu cette riche semaine possible et si sympathique !